Étranger super nerveu

Kéwan, un étranger venu de la Norvège, se trouvait présentement devant une école et ne parlait pas un mot soit de japonais ou de français. La seule langue qu'il parlait était le norvégien. Ce n'était pas très pratique. Il était totalement perdu et ne savait pas comment il était arrivé ici. Surtout, il se demandait, encore, pourquoi sa mère l'avait poussé à venir ici alors qu'il ne parlait aucune autre langue. C'était étrange et louche. Peut-être souhait-elle qu'il parte, enfin, de chez elle? Qui sait...

Présentement, il observait les passants sans même oser leur adresser la parole pour prendre son chemin. Il devait avoir l'air carrément idiot, mais ce n'était pas sa faute! De toute manière, qui parlerait le norvégien ici? Personne voyons!!

Il marcha un moment sur le trottoir réfléchissant au comment il allait faire pour survivre ici...

*Jeg skal gå se en politistasjon. Men det er det bare én?Det er håpløst ... Hvorfor er jeg her? Ah! Ja! Min mor ... Og jeg gjør det? Jeg er fortsatt stående som en idiot før jeg kan gå hjem! Jeg hadde ikke engang bruke!*

(*Je devrais aller à un poste de police. Mais, y en a-t-il seulement un?
C'est désespérant... Pourquoi suis-je venu ici? Ah! Oui! Ma mère... Et là, je fais quoi? Je reste debout comme un idiot jusqu'à ce que je puisse rentrer chez moi! Je n'ai même pas d'emploi!!*)

Arrivant pour son premier emploi dans un pensionnat, Salvianus était déjà en retard et il devait passer par le bureau du directeur. Il ne savait même pas où il était. Tant pis, il trouverait. Il était débrouillard, il allait certainement le trouver, restait plus qu'à arriver au pensionnat.

- Existe-t-il un sens à la vie? Sommes-nous destiné à mourir dès que l'on naît? Parce que au bout du compte, à la fin, nous mourrons tous tandis que certain non pas du tout contribué à la progression de la société. Et puis, qu'est-ce que le mal? Le bien et le mal existe vraiment? Pourquoi certain disent que nous possédons les deux? Comment peut-on dire ça? Pourquoi a-t-il fallu que quelqu'un se dise: Le mal, c'est ça! Ça aurait pu être aussi bien le bien. Dans le fond, rien n'existe. Il n'y a rien autour de nous, nous imaginons tout. Nous créons nous-même ce qui nous entoure. Mais comment expliquer le fait que les autres puissent dire: Mais toi, si tu dis ça, ça veut dire que c'est la même chose pour nous, alors tout le monde est là et tout ce qui nous entoure est réellement présent. Est-ce que notre chemin est déjà tout tracé, si c'est le cas, à quoi ça sert de vivre?

Salvianus s'arrêta un moment à la vu d'un homme se promenant sur le trottoir et à l'air perdu. Mais, il continua un moment.

-Où en étais-je? Ah oui!Que se passe-t-il lorsqu'on est mort? Le paradis et l'enfer existe vraiment? Je ne crois pas, mais tout est possible. Revis-t-on après?

Il s'arrêta de nouveau et rebroussa chemin. Il retourna voir l'homme perdu.

-Excusez-moi messire, mais vous semblez perdu, puis-je vous aider?

Le messire en question sursauta. Il ne pensait pas que quelqu'un allait l'aborder dans cette étrange ville où le langage était rudement dur à comprendre. Pauvre de lui, pourquoi fallait-il que cet inconnu parle une autre langue toujours méconnaissable?! N'y avait-il vraiment personne pour parler norvégien... Juste pour se retrouver parmi se fouillis de personne... Tant pis, il allait essayer une quelconque communication avec l'extérieur. Peut-être allait-il comprendre quelques chose. Que c'est beau espérer... Bon, il prit son courage à deux mains, formula une phrase simple et se jeta à l'eau.

-Jeg ... jeg forstår ikke (Je...Moi, pas comprendre)

Peine perdu, il n'avait même pas fait une phrase bien structuré... Quelle honte! Dire qu'il aimait cette langue plus que tout... Et bien, personne ne le verrait... De toute manière, personne ne comprenait rien de son langage. Ce n'était certes pas cet étranger qui allait plus comprendre que les autres.

-Å gud hjelpe meg! (Oh mon Dieu aidez-moi!)

Désespérer, il s'accrocha à l'inconnu et le fixa intensément dans les yeux essayant de lui transmettre son savoir de ce langage. Il savait pourtant déjà que c'était peine perdu...

Ne comprenant absolument rien de ce charabia, Salvianus se questionna un moment. Si il ne connaissait pas cette langue, alors, l'étranger ne devait pas, lui non, plus comprendre ce qu'il venait de dire.Ça posait problème. Habituer à se parler à voix haute car il trouvait plus facile ainsi de résonner, il commença à parler.

- Alors, il ne comprend absolument rien de ce que je lui dit et il a l'air totalement traumatisé... Mais pourquoi, diable, a-t-il fallu qu'il vienne ici si il ne comprend pas la langue de ce pays?! Trop étrange pour moi... Je dois faire quoi maintenant? Il faudrait que je le comprenne tout d'abord, mais comment? Un traducteur... Il me faut un traducteur ou quelqu'un qui sait parler cette langue. Oui, mais je ne ferais pas le tour des rues pour trouver un traducteur...

C'est à ce moment que l'étranger l'agrippa avec tout le désespoir qu'il avait. Ce n'était pas vraiment que ça le dérangeait, en fait oui, Salvianus n'aimait pas qu'on l'agrippe ainsi surtout que cet homme, il ne le connaissait pas. Il recula donc d'un pas pour le faire lâcher.

- Bon, un traducteur... Mais pourquoi faut-il qu'il existe plusieurs langues!! À quoi ça sert? Tiens tiens, je devrais approfondir le sujet, ça semble intéressant. Je devrais poser la question aux élèves j'aimerais savoir leur avis... Oui... Bon, je faisais quoi déjà??

Il regarda en face de lui. L'étranger.

- Oui!! Bon, je dois l'emmener au directeur, peut-être qu'il va savoir quoi faire lui, après tout, c'est un professionnel...Il est directeur, il va savoir...

C'est ainsi que Salvianus prit le bras de l'inconnu et l'emmena avec lui voir le directeur en espérant que l'inconnu comprenne qu'il fallait qu'il vienne avec lui.